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Ne laisser personne de côté


La Journée mondiale de l’eau en date du 22.03.2019 a pour thème « Ne laisser personne de côté ». Il s’agit d’une adaptation de la principale promesse du Programme de développement durable des Nations unis à l’horizon 2030: tout le monde doit pouvoir bénéficier des progrès accomplis en matière de développement durable.

Alors que l’accès à l’eau est un droit fondamental, elle se fait de plus en plus rare dans les pays sahéliens. Cette région d’environ 50 millions d’habitants couvre une vaste bande de désert semi-aride s’étendant sur 5 500 km, depuis l’océan Atlantique à l’Ouest à la mer Rouge à l’Est. Le sahel connaît depuis plusieurs dizaines d’années, des changements chroniques du climat et il souffre d’un déficit structurel d’infrastructures hydrauliques. Le mot « Sahel » est ainsi devenu synonyme de sécheresse et du manque d’accès à l’eau. La situation a en plus été aggravée ces dernières années par des conflits et l’insécurité dans la région. Au Mali, par exemple, le conflit de 2012 a entraîné la fuite de tous les services techniques de l’État au nord, il en résulte, une dégradation flagrante des ouvrages d’accès à l’eau, qui ont été détruits, pillés, ou tout simplement laissés à l’abandon. En conséquence, les populations manquent cruellement d’eau, ce qui les obligent à se déplacer pour trouver l’eau là où il y en a, afin de boire, se laver, cultiver ou abreuver leur bétail.

Le manque d’eau et d’installations sanitaires adéquates a également un grand impact sur la santé. Des mauvaises conditions d’hygiène et des systèmes de santé souvent limités, voire défaillants, rendent certaines communautés extrêmement vulnérables aux maladies hydriques et aux épidémies. Le manque d’accès à une eau potable est un facteur aggravant de malnutrition, qui continue à atteindre des niveaux critiques dans certaines régions.

Une eau propre et saine, disponible en quantité, contribue également au développement d’activités économiques rémunératrices telles que le maraîchage ou l’artisanat. La proximité de l’eau fait également gagner du temps aux familles et contribue ainsi à la scolarisation des enfants. L’arrivée de l’eau améliore ainsi considérablement la vie dans les villages.

Alors que la disponibilité en eau par habitant a diminué de plus de 40% au cours des vingt dernières années dans les pays sahéliens, nous ne devons laisser personne de côté, afin de permettre à chacun un accès suffisant et pérenne à cette précieuse ressource. Sos Sahel International Luxembourg lutte depuis plus de 30 ans, en cohérence avec les priorités nationales, contre la désertification, pour assurer la sécurité alimentaire, freiner l’exode rural et soutenir l’éducation. Nos projets visent à améliorer les conditions de vie des populations sahéliennes, l’eau reste la ressource essentielle pour atteindre cet objectif.

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