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De nouveaux défis. Les victimes collatérales du Covid 19



Le Covid 19 ne doit pas nous aveugler. Le risque de voir se multiplier des victimes collatérales en nombre largement supérieur aux victimes directes est réel. L'UNICEF nous avertit: chaque jour, 6000 enfants pourraient succomber dans les 6 prochains mois, faute d'accès aux soins, à la prévention, aux vaccins et à l'alimentation. L'université américaine John Hopkins estime que 1.2 million d’enfants de moins de 5 ans dans 118 pays pourraient mourir en raison d’une couverture sanitaire perturbée par les efforts pour lutter contre la propagation du coronavirus. Cela s'ajouterait aux 2.5 millions d'enfants qui meurent chaque semestre dans les pays en voie de développement. Henrietta Fore, directrice de l'UNICEF nous alerte: cela réduira à néant des décennies de progrès dans la réduction des morts évitables chez les enfants et les mères. Écoutons ONUSIDA qui redoute que "la perte à grande échelle de revenus et d'emplois puisse se traduire par une augmentation des relations sexuelles, du commerce du sexe et de l’exploitation sexuelle. Cela exposera des personnes à un risque accru de contracter le VIH". La suspension des campagnes de vaccination fait craindre de nouvelles flambées épidémiques des maladies infectieuses actuellement en reflux. Rougeole, tuberculose, paludisme, dengue pourraient connaître une expansion dramatique, car la pandémie suscite des pénuries de kits de dépistage.


La FAO nous informe que 135 millions de personnes dans 55 pays sont en situation de crise et d'insécurité alimentaire. Le PAM redoute que 265 millions de personnes ne basculent dans une situation de famine s'ajoutant ainsi aux 800 millions d'êtres humains qui souffrent déjà de faim. La suspension des déplacements et de l'activité économique signifie que, alors que la saison des semis se profile, les agriculteurs ne recevront pas les semences et les intrants agricoles nécessaires à assurer la production alimentaire future. L'activité informelle au ralenti, la pauvreté se développe, entraînant mécaniquement l'insécurité alimentaire.


Face à cette situation, les défis à relever pour les ONG et pour la nôtre en particulier, sont immenses. S'ajoutant à la crise sécuritaire qui frappe le Sahel, cette crise sanitaire nous oblige à nous surpasser. Nous pourrons pour cela, nous appuyer sur nos structures locales, nos experts reconnus et notre expérience de plus de 40 ans sur zone.


Les prochains mois seront cruciaux. Cet engagement nécessite votre soutien.Nous vous en remercions d'avance.

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